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Déçue à l’annonce du sexe de bébé, que faire ?

déception

Chaque grossesse est différente et l’arrivée d’un bébé est toujours une immense joie. Toute femme qui tombe enceinte compte fermement garder ces deux principes en tête pour relativiser les petits soucis de la grossesse. Toutefois, il arrive qu’à la deuxième échographie le monde s’écroule à cause d’un sacré petit détail… D’où vient le fait qu’on soit déçue du sexe de bébé au point de sombrer moralement ? Que faire lorsque l’on se retrouve dans cette situation taboue ?

Ressenti, angoisses

A l’annonce du sexe de bébé une foule de sentiments se presse dans l’esprit de la future mère. La palette de ces sentiments est très étendue, on s’interroge sur soi, sur son enfant à venir et sur le jugement de l’entourage.

La femme enceinte aura :

  • honte de ses sentiments (comment oser se plaindre alors que le bébé va bien?),
  • peur de ne pas savoir vivre une relation affective réussie, de ne pas aimer son enfant,
  • peur de rester enfermée dans sa déception (peur de ne pas réussir à relativiser et que la déception se transforme en rejet)
  • un dégoût physique (elle ne voudra plus toucher son ventre, être gênée de sentir son bébé)

Les origines de la déception – Comment réagir ?

Etre déçue du sexe de son enfant implique que le parent avait une attente, il attendait que son enfant soit de l’autre sexe.
Plus que la vexation de s’être trompé, la déception à l’annonce du sexe de bébé remonte bien souvent à l’histoire familiale du parent.

Souvent une femme venant d’une famille où l’homme est peu présent pourra appréhender (et être déçue) par la venue d’un garçon dans le sens où c’est un saut dans l’inconnu et une rupture dans l’histoire ou la tradition familiale.

Pour découvrir les origines de la déception le futur parent devra faire son introspection et se poser les bonnes questions.
Une fois cette introspection réalisée le travail de relativisation s’accomplit naturellement car on a pris conscience des vrais enjeux de la grossesse.

En parallèle à ce questionnement quasi psychanalytique, le futur parent peut s’adonner à quelques exercices pour « apprivoiser » la grossesse et l’enfant à naitre:

  • imaginer l’enfant (ses jeux, ce que le parent pourra partager avec lui)
  • garder à l’esprit éducation fait l’enfant, pas son sexe (les parents craignent souvent la venue d’un enfant de tel ou tel sexe car ils ont à l’esprit les préjugés culturels liés au sexe : garçons violents et filles pleurnichardes par exemple)
  • parler au fœtus (afin de créer une relation sur des bases saines : parler au fœtus présent et pas à l’enfant fantasmé)
  • parler au conjoint (qui peut apporter soutien et compréhension)
  • parler à un psychologue ou à un psychiatre (si le parent à peur d’être jugé en en parlant à son entourage proche)
  • faire le deuil de l’enfant rêvé qui finalement n’a jamais existé que dans l’imagination du parent
  • faire son introspection (cette déception vient-elle de la peur de l’inconnu ou d’une angoisse plus profonde ?)

En conclusion, gardons à l’esprit que l’amour d’un parent peut surmonter bien des obstacles, extérieurs ou intérieurs, mais que ces obstacles ne se franchissent pas en fermant les yeux. Certaines questions sont encore taboues au niveau de la société, mais un parent doit faire face, s’avouer ses problèmes et y faire face s’il veut bâtir une relation de qualité et de confiance avec ses enfants.

Pour approfondir le sujet, nous avons trouvé une blogueuse qui raconte son expérience du choix du sexe de bébé, lisez c’est assez intéressant : voir l’article du blog.