On peut s’exercer à penser autrement ! Changer son comportement dans la vie de tous les jours et face aux autres et interpréter différemment les événements et les situations est possible ! En effet, si vous ne pouvez pas changer votre environnement, vous pouvez modifier la perception que vous en avez, cela influera sur votre réaction ! C’est ainsi que le célèbre psychiatre américain Aaron Beck conseille de surévaluer le positif et de sous-évaluer le négatif. Selon le point de vue que l’on adopte, notre humeur change : on peut trouver catastrophique de renverser son verre sur un inconnu dans une rencontre sociale, mais cet incident peut nous faire connaître une personne qui deviendra notre ami pour la vie.
Notre façon d’envisager un événement de façon disproportionnée a plus d’incidence que l’événement lui-même. Aaron Beck préconise de repérer ces réactions disproportionnées par rapport à la réalité, de façon à apprendre à les dépasser et à les remplacer par d’autres réactions plus appropriées.
Dix catégories de pensées sources de stress :
1 – Le « tout-ou-rien »
Pour vous, les choses se divisent en deux catégories : les bonnes et les mauvaises.
Votre performance laisse à désirer ? Il ne vous en faut pas plus pour considérer votre vie comme un échec total. Exemple : votre amoureux vous quitte et vous vous dites : « je suis une ratée ! »
2 -La généralisation à outrance
Il vous suffit d’un événement malheureux pour généraliser et entrevoir une série d’échecs sans fin. Exemple : vous entrez dans un bar et une personne ne vous adresse pas la parole. Vous vous dites immédiatement : » je n’intéresse personne ! «
3 – Le filtre
Vous vous attardez à un petit détail négatif à tel point que toute votre vision de la réalité en est faussée. Exemple : vous arrivez au bureau avec une nouvelle coiffure. Cinq personnes s’exclament qu’elle vous va bien. Votre patron ne vous dit rien : » ma coiffure doit être laide, car mon patron ne m’a pas fait de compliment « .
4 – Le rejet du positif
Vous rejetez toutes vos expériences positives en affirmant qu’elles ne comptent pas. Vous préservez ainsi votre image négative des choses, même si votre expérience de tous les jours la contredit.
Exemple : vous savez très souvent comment dire les choses dans les rencontres de séduction. Un soir, vous êtes fatiguée et cela ne fonctionne pas : » Je ne sais jamais quoi dire lors des premières rencontres « .
5 – Les conclusions hâtives
Bien qu’aucun fait précis ne puisse confirmer votre interprétation, vous avancez une conclusion négative.
L’interprétation indue : vous décidez que quelqu’un a une attitude négative à votre égard, et vous ne prenez pas la peine de vérifier si cela est vrai.
L’erreur de prévision : vous prévoyez le pire, et vous êtes convaincue que les faits confirment votre prédiction. Exemple : une personne que vous venez de rencontrer tarde à vous téléphoner : » elle ne doit pas être intéressée. «
6 – L’exagération (la dramatisation) et la minimisation
Vous faites preuve de distorsion, autrement dit, vous amplifiez ou minimisez l’importance de certaines choses. Exemple : vous exagérez vos bévues ou le succès de quelqu’un d’autre et vous minimisez vos qualités ou les imperfections de votre voisin.
7 – Les raisonnements émotifs
Vous êtes convaincue que vos sentiments les plus sombres reflètent incontestablement la réalité. Exemple : » je me sens comme une perdante, c’est donc que je dois être une perdante. «
8 – Les « je dois » et les « je devrais »
Vous utilisez les « je devrais » et « je ne devrais pas » pour vous convaincre de faire quelque chose, comme s’il fallait vous culpabiliser pour y arriver. Vous suscitez en vous des sentiments de colère, de frustration et de ressentiment quand vous attribuez des « ils doivent » ou « ils devraient » aux autres.
Exemple : » je dois absolument être parfaite lors de cette première soirée de séduction. «
9 – L’étiquetage et les erreurs d’étiquetage
C’est la généralisation à outrance dans sa forme la plus extrême. Au lieu de qualifier votre erreur, vous vous accolez une étiquette négative… en n’y allant pas de main morte ! Exemple : vous n’avez pas été parfaite lors de votre première soirée de séduction et vous vous dites : » Je suis une vrai perdante » au lieu de constater : » C’est vrai, je n’ai pas été parfaite, mais ce n’est pas la fin du monde « .
10 – La personnalisation
Même si vous n’en êtes pas le principal responsable, vous vous considérez à l’origine d’un événement désagréable.
Exemple : vous sortez avec quelqu’un au restaurant et la personne est malade : « C’est de ma faut. J’ai choisi le restaurant. »
Vous avez pourtant mangé la même chose sans tomber malade.
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