De plus en plus de femmes souhaitent sortir du cadre hospitalier pour donner la vie. En effet, accoucher à l’hôpital peut parfois être traumatisant. La femme se retrouve encadrée par une dizaine de professionnels qu’elle ne connaît pas, elle se retrouve entourée de tubes et d’instruments médicaux et le père n’y a pas toujours sa place. De nombreuses femmes font désormais le choix d’accoucher dans le lieu où elles se sentent le mieux : chez elles. Toutefois, il faut être consciente de ce que la démarche implique avant d’arrêter son choix sur un accouchement à domicile. Seulement 2 % des futures mamans osent se lancer et le corps médical y est souvent opposé.
Qui peut demander un accouchement à domicile ?
Certaines femmes ont peur des médecins, des seringues ou encore d’une ambiance trop médicalisée. Elles peuvent aussi avoir été traumatisées lors d’un premier accouchement. Dans certaines cultures, l’accouchement à domicile est aussi une tradition. D’ailleurs, nos grands-mères accouchaient chez elles avec les aînés dans la pièce d’à côté. Vous pouvez ressentir l’envie d’intégrer le papa, d’avoir votre famille près de vous et d’accueillir votre enfant directement dans un endroit familier dans lequel vous vous sentez bien.
En principe, tout le monde peut demander à bénéficier d’un accouchement à domicile, mais il est conseillé de suivre l’avis de son gynécologue ou de sa sage-femme.
Il y a-t-il un risque pour le bébé ou la maman ?
À l’hôpital, le moindre problème peut être anticipé, détecté et réglé en quelques minutes grâce à un personnel qualifié et à un matériel médical adapté. En faisant le choix d’accoucher à domicile, vous devez savoir que la sage-femme ne peut pas vous pratiquer une césarienne ou ne possède pas de couveuse pour votre bébé au cas où. Si l’accouchement se passe mal, les conséquences peuvent être dramatiques.
Ainsi, il est vivement conseillé aux futures mamans d’être correctement suivies pendant toute la grossesse pour s’assurer qu’elle va bien et que le bébé pourra sortir naturellement sans difficulté. Sachez que si vous souffrez d’une maladie comme le diabète, la toxémie ou l’hypertension, aucune sage-femme n’a l’autorisation de vous accoucher chez vous. De même, si vous attendez des jumeaux ou que vous savez d’avance que votre bébé n’est pas dans la bonne position, oubliez cette idée. La santé de votre enfant doit passer avant tout.
Comment faire les démarches pour accoucher à la maison ?
Dès le début de votre réflexion, vous pouvez demander des conseils à votre sage-femme ou à votre gynécologue pour connaître son avis et ses disponibilités. Sachez qu’en France, on ne répertorie que 60 sages-femmes qui sont formées et capables d’accoucher une future maman à son domicile. En fonction de l’endroit où vous vous trouvez, il se peut que votre rêve d’accoucher à la maison devienne impossible à cause d’un manque de personnel. Si vous avez à faire à une personne qui est capable de réaliser votre projet de naissance, elle doit vous prévenir des risques que vous encourez. Vous devrez signer un papier pour accepter les conditions. Pendant toute la durée de votre grossesse, vous devez être suivie par cette sage-femme pour qu’elle puisse connaître au mieux votre cas et vos envies.
Le jour de l’accouchement, vous ne pourrez pas bénéficier de la péridurale. En effet, un anesthésiste n’est pas habilité pour venir anesthésier les personnes à domicile. La sage-femme possède généralement les instruments indispensables à l’accouchement. Avant son arrivée, vous devez prévoir une bassine, de l’eau, des serviettes et des compresses. Dans le cas d’un accouchement à domicile, le papa a une place importante. Il est acteur de l’événement. Il peut vous rassurer, vous parler et vous soutenir. Sachez que si un risque survient que ce soit pour vous ou pour votre bébé, la sage-femme vous transférera directement à la maternité. Il ne faut donc pas oublier de s’y inscrire au cas où. Une fois arrivée à la maternité, vous serez prise en charge par le personnel hospitalier et votre sage-femme devra vous laisser entre leurs mains.
Combien cela coûte-t-il ?
La Sécurité Sociale prend en charge l’accouchement et les visites durant la première semaine de vie de bébé. Le plafond maximum à ne pas dépasser est de 300 euros. On est loin du forfait hospitalier qui comprend les nuits, les repas, les multiples examens médicaux et parfois même l’accompagnant.
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