La langue française est très riche en expressions. Elles sont utilisées pour mieux se faire comprendre. Pourtant, l’idéal est de savoir avec précision leur signification. Certaines personnes se servent en effet à tort et à travers de ces expressions. C’est bien le cas avec Mouton de panurge.
Le contenu de l’expression
L’expression Mouton de Panurge désigne en réalité un suiveur. C’est bien une personne qui fait une imitation sans se poser aucune question. Elle suit de manière instinctive le groupe. Le Mouton de Panurge fait ce que fait le plus grand nombre. Il se fond sans aucune difficulté dans un mouvement collectif. Elle n’exerce point son esprit critique face au groupe. Elle ne fait aucune preuve d’intelligence espérée ou exigée d’un être humain. Les auteurs se servent des moutons de Panurge pour fustiger dans leurs écrits ou propos l’esprit grégaire. Le fait d’agir comme le mouton de Panurge revient à suivre bêtement sans se poser de questions le comportement des autres. Les expressions identiques sont « imiter comme un mouton de Panurge », « Suivre comme un mouton de Panurge » ou « Suivre bêtement »
L’origine de l’expression
L’expression Mouton de Panurge tire son origine de François Rabelais. Il l’a évoqué dans un épisode du Quart Livre. Il ne l’a pas désigné exactement en de pareils termes. L’histoire raconte que Pantagruel et ses compagnons ont parcouru la mer pour consulter l’oracle de la Dive Bouteille. Ils ont abordé un navire de commerce pour faire la connaissance avec l’ensemble des passagers. Il s’en est suivi une altercation éclate entre Panurge et le marchand Dindenault. Ce dernier s’est bien moqué de l’accoutrement ridicule de Panurge. Les deux groupes ont fini par fumer le calumet de la paix. Panurge a fini par acquérir un mouton. La transaction s’est éternisée par la suite car le troupeau est de la race de Chrysomallos. Leur bélier possède une toison d’or. Il est donc plus cher. Les négociations n’ont pas permis à Panurge de bénéficier d’une réduction sur le prix. Rancunier, il a décidé de jouer un sal tour au marchand. Il en achète juste un qu’il jette à l’eau. Tous les autres moutons du troupeau ont rejoint le large en emportant le pauvre Dindenault ainsi que les autres bergers. Ils tentaient malgré eux de retenir les moutons en s’accrochant fermement à eux.
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